JATP – Jazz at the “Polytechnique” 2013

Du 13 au 17 mai 2013 :
Tous les midis sur l’Esplanade
Jeudi 16 mai à 18h30 au Forum Rolex

Au printemps 2013 les Affaires Culturelles et Artistiques charment pour la 3ème fois le Campus par des rythmes de jazz. Sur l’Esplanade, à l’heure de midi, les flâneurs se laissent emporter par les récitals des étudiants de l’EJMA (Ecole de Jazz et de Musique Actuelle), tandis qu’en soirée, le Forum du Rolex Learning Center se transforme en Cave à Jazz et accueille un groupe de renom.

 

Elina Duni avait 10 ans quand elle a quitté l’Albanie et ce n’est qu’après être passée par le détour de la musique classique, du blues et des standards de jazz qu’elle a finalement su retrouver le chemin de ces chansons ancestrales. Cʼest Colin Vallon, avec qui elle étudiait à la Hochschule der Künste de Berne, qui lʼincita à chanter en Albanais. Cʼest en effet son expérience dans le champ du jazz le plus contemporain qui sous-tend son exploration amoureuse des chansons folkloriques des Balkans. Née à Tirana, Elina Duni nʼavait eu que très peu l’occasion d’entrer en contact avec la musique populaire de son pays durant son enfance. Le répertoire folklorique, récupéré par l’état, était devenu à cette époque une sorte de matériau d’agit-prop servant de propagande à lʼidéologie communiste et les parents de Duni, comme la plupart des intellectuels et des artistes du pays, sʼétaient insensiblement éloignés de ces racines. Peu à peu Elina a dépassé ces restrictions dʼordre idéologiques et sʼengageant toujours plus loin dans lʼexploration minutieuse de lʼhistoire troublée de son pays, a découvert de nombreuses chansons dʼune rare beauté et dʼune vraie puissance émotionnelle.

Colin Vallon, qui a souvent cité des chanteurs parmi ses influences les plus décisives, fait sonner son piano comme une seconde voix répondant à celle de la chanteuse. Le contrebassiste Patrice Moret, laisse entrevoir toute son intelligence musicale dans sa façon de choisir les notes et démontre l’étendue de sa sensibilité dans son entente quasi télépathique avec le batteur Norbert Pfammatter. Duni a parfaitement conscience de la qualité de sa formation et reconnaît aisément que la magie de la musique réside en grande partie dans l’interaction dont font montre les membres de l’orchestre.

Après deux albums « Baresha » (2008) et “Lume Lume” (2010) chez Meta Records, le quartet publie en septembre 2012 chez ECM/Universal son troisième album «Matanë Malit» (Au délà de la montagne), un hommage à l’Albanie.

L’entrée au concert d’Elina Duni Quartet se fait sur invitation

(réservé aux écoles : EPFL, EJMA, HEMU et UNIL)

► Site web d’Elina Duni Quartet

► Les groupes de l’EJMA sur l’Esplanade (pdf)