Récital classique de midi – Die Schöne Müllerin

Salle Polyvalente
Jeudi 1er novembre 2012 à midi

Être chanteur lyrique professionnel à midi et étudiant à l’EPFL l’après-midi ? Plutôt atypique comme horaire ! Mais c’est le cas d’Alexander Puhrer, qui est à la fois étudiant au « Master of Science in Nuclear Engineering EPFL/ETHZ » et chanteur classique professionnel. L’autrichien Alexander Puhrer a grandi à Vienne et a suivi sa formation aux USA. Outre les rôles qu’il a interprétés sur scène (Papageno, Don Giovanni, Graf Eberbach, Conte Almaviva entre autres) sous la baguette de chefs d’orchestre comme Philippe Jordan, Seiji Ozawa, Karel Chichon ou Arnold Östmann, Alexander Puhrer est internationalement connu comme interprète du « Lied », et c’est donc un cycle de «Lieder» qu’il offre à la Communauté EPFL le 1er novembre 2012 à midi à la Salle Polyvalente. Alexander Puhrer est accompagné par la pianiste croate Senka Brankovic, avec laquelle il travaille régulièrement.

Die « Schöne Müllerin » (en français La Belle Meunière) est un cycle de « Lieder » écrit par le compositeur autrichien Franz Schubert (1797 – 1828). Composé probablement entre mai et décembre 1823, « Die Schöne Müllerin » est un des premiers cycles complets de « Lieder » de la période romantique, où le compositeur, suivant le fil conducteur d’une histoire complète, utilise différents registres musicaux pour exprimer pleinement les péripéties successives.

Les thèmes développés sont typiquement romantiques : l’amour, l’espoir, la déception, la tristesse, la mort, la quête personnelle, le voyage, la nature. L’histoire est la suivante : un jeune homme, voyageant le long d’un ruisseau, arrive chez un meunier et tombe amoureux de sa fille. Mais la belle, d’abord bienveillante, préfère se laisser séduire par un chasseur. Le pauvre apprenti meunier meurt de chagrin et de désespoir.
La cohérence du cycle est assurée par le thème du voyage : le ruisseau (fil conducteur et confident du narrateur), le promeneur, la nature. La première partie est joyeuse et pleine d’espoir, puis le ton s’obscurcit à partir de «Der Jäger» (le chasseur), pour devenir mélancolique, triste voire violent.
Bien que mort à 31 ans, Schubert est l’un des grands compositeurs du XIXe siècle et le maître incontesté du « Lied ».