Trio Chakam – musique persane

Mardi 14 mars à 18h30
Forum Rolex Learning Center

Trois jeunes musiciennes d’origine iranienne illuminent la musique traditionnelle persane de leur talent. Impossible de ne pas succomber au charme de leur fraicheur et de leur complicité féminine. Véritables virtuoses, elles offrent une cadence enivrante mêlant luths (tar et setar), ghanun (cithare sur table) et tombak (percussion).

Leurs performances sont bâties selon les codes de l’art subtil du râdif, où d’intenses passages rythmiques répondent aux vibrantes tirades mélodieuses, où improvisations personnelles et modernes se mêlent aux anciennes compositions persanes. L’auditeur se voit plonger dans les profondeurs d’une délicate contemplation mélancolique puis rejaillir porté par l’allégresse solaire des percussions dont les battements libèrent le cœur encombré. Dans cette harmonie s’ouvre une fenêtre sur un univers musical singulier, intime et grandiose.

Le Trio Chakam s’est formé en 2014, célébration d’une longue amitié, et a présenté son art devant des audiences émues en France, en Suisse et aux Pays-Bas. Ambassadrices de la culture iranienne dans ce qu’elle a de plus beau, la formation s’est notamment produite en 2016 à l’Octogone de Pully, en première partie du grand artiste Kayhan Kalhor.

Les artistes

Sogol Mirzaei fait l’admiration des aficionados du Râdif, le répertoire de la musique savante d’Iran. Elève des luths tar et setar auprès du maître Houshang Zarif, Sogol complète des études musicales au Conservatoire de Téhéran avant d’approfondir son savoir théorique à la Sorbonne, notamment en ethnomusicologie. En Iran, elle a donné de nombreux concerts en ensemble dans les lieux les plus prestigieux (Opéra Vahdat, Palais de Niavaran, Festival des Arts de Fadjr…), tandis qu’elle avance à présent dans une remarquable aventure de soliste depuis Paris.

Vahideh Eisaei a grandi dans un milieu artistique empli d’amour pour la musique et la poésie. Elle mène des études de musique à Téhéran, qu’elle achève par un Master en musique de l’Université d’Australie-Occidentale. Cela fait plus de douze ans que Vahideh présente les belles et rondes sonorités du Ghanun, un instrument peu représenté dans la musique persane, à travers différents ensembles en Europe, en Australie et au Moyen-Orient. Elle a mené en parallèle des recherches sur le thème de la musique chez les enfants dans les nouvelles communautés de Perth, un sujet qui la passionne et qui l’amène à travailler pour leur éveil musical.

Saghar Khadem débute très jeune l’art subtil du tambour à calice tombak auprès de son arrière-grand-mère, puis de maîtres. Par la suite, elle poursuit sa formation dans les classes du Conservatoire de Téhéran et de l’Académie de Musique de Göteborg. Cela l’amène en 2006 à être reconnue comme l’une des plus talentueuses musiciennes de sa génération au Festival des Arts Fadjr de Téhéran avec le tombak, et les percussions sur cadre dayereh et daf. Elle a depuis donné de nombreuses performances autour du monde, en collaborant notamment avec des musiciens de différentes traditions musicales.